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Soutien à ali yashar et à sa famille

Mme Ginette G...

Mme Ginette G...

Nous avons en notre possession des attestations, établies uniquement dans le but d'être produites en justice, signées et accompagnées des photocopies recto-verso des pièces d'identité des signataires. Pour des raisons de confidentialité il nous est impossible de divulguer l'identité des signataires et l'intégralité de leur témoignage, mais il nous a paru indispensable d'en résumer quelques extraits pour permettre une meilleure compréhension de cette affaire !

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Mme Ginette G..., comme propriétaire de l'hôtel où logeait M. ALI, l'a côtoyé quotidiennement pendant deux ans. Comme en témoigne le journaliste M. A... :

"Ils ont noué une véritable relation amicale". (Une photographie de M. ALI avec Mme G... figure dans l”un des articles de M. A...).

Dans son attestation, et dans ses conversations avec l'actuel avocat de M. ALI, Mme Ginette G... a beaucoup insisté sur l'extrême gentillesse et la considération dont faisait montre M. ALI. C'est lui, par exemple, qui, en décembre 2004, aurait suggéré de prendre désormais ses repas dans sa chambre et non dans la salle à manger, après qu'une lettre anonyme le concernant ait été collée une nuit sur la porte d'entrée de l”hôtel.

M. A... mentionne également cette décision de M. ALI. Elle a également informé l'avocat de M. ALI qu'elle a dû, à contrecoeur, demander à ce que ce dernier soit envoyé ailleurs suite à un attentat contre son hôtel en raison de sa présence. C'est à ce moment-là que le ministre de l'intérieur a décidé de déplacer M. ALI en Bretagne.

L'attestation de Mme G... porte, notamment :

_ sur l'absence de tout sectarisme et de toute violence dans les propos et les comportements de M. ALI;

_ sur l'impact de l'assignation à résidence de M. ALI sur sa vie privée et familiale, y compris son état psychologique.

Selon Mme G... :

"Nous avons beaucoup parlé de religion, en particulier de l'islam et du christianisme (je suis moi-même catholique croyante et pratiquante), mais aussi du judaïsme et d'autres confessions. Nous avons parlé aussi d'autres sujets. Puisqu'il est irakien, et à cause des accusations contre lui : de la situation au Moyen-Orient (surtout de l'Iraq et de la guerre d'Iraq, mais aussi de la Palestine, d'Israël, des Juifs) ; de l'Afghanistan ; du rôle de l'Occident, M. ALI me disait à chaque fois qu'il condamnait. dans tous les cas. la violence. le terrorisme, et l'intolérance.”

“M. ALI défendait la liberté de pensée de chacun. À aucun moment. il n'a tenté de m”attirer vers sa religion. En ma présence, le comportement de M. ALI envers les non musulmans, ainsi qu'envers les femmes, a toujours été très respectueux. En fait, je tiens à dire dans ce témoignage que M. ALI a toujours été respectueux envers toutes les personnes de la maison, sans différence aucune. Jamais il n'a tenté d`obtenir de l'aide ou user de mes relations pour intervenir dans sa situation. Il a dû parfois affronter la haine de passants dans la rue. Une fois devant chez moi une voiture a même tenté de le renverser. Il a dit : "Ce n'est rien, il ne faut pas faire attention". Il n'a jamais manifesté de colère ni de haine.

Je suis convaincue qu'il est un bon père de famille. J'ai pu juger de son attitude irréprochable envers ses enfants et son épouse lors de leurs venues à Mende pendant les vacances d'híver, fin décembre 2004. Ils ne sont restés qu'une semaine, car les enfants étaient scolarisés. Les enfants étaient polis et sages. J'ai pu déceler souvent le poids de la solitude dans cet environnement hostile. et il a exprimé à maintes reprises le désespoir d'être privé de sa famille. Surtout, il disait qu'il était anormal que ses enfants subissent cette séparation sans qu”il ne soit véritablement jugé. “Si j'ai fait quelque chose, qu'on me condamne, mais je veux être jugé !” Il ne comprenait pas pourquoi il n'était pas jugé. Il espérait tout le temps ce jugement.”

“De fin mars à début avril 2005, M. ALI a fait, pendant plus de deux semaines, une grève de la faim pour que la justice examine son dossier. Comment peut-on expliquer à des enfants la situation de leur père quand il n'y a pas d'explication à donner ?

Au cours d'une discussion, je lui avais demandé si sa famille avait le droit d`habiter à Mende pour pouvoir les voir plus souvent. Il m'a répondu que oui, mais que, si ses enfants étaient scolarisés dans une petite ville où tout le monde connaissait sa situation, il craignait qu`ils ne subissent, eux aussi, de mauvais traitements, et ne s'entendent traiter “d'enfants du prisonnier” ! Là encore, il a pris une décision pour ses enfants et non pour lui.

En parlant de l'lrak, il me disait qu'il ne pouvait pas, à ce moment-là, retourner dans son pays car il serait tué. Je pense que c`est à cause de ses prises de position. Il est à noter que d'autres personnes ont également apporté leur soutien à M. ALI pendant son séjour à Mende. Par exemple, M. Pierre R..., membre du bureau de l'U.M.P. en Lozère, a eu l'occasion de le rencontrer et de l'apprécier. Dans un courrier qu'il a adressé au ministre de l'intérieur de l'époque, il a fait état de la "sincérité évidente" de M. ALI, ainsi que de "ses14 qualités humaines évidentes". M. R... insiste sur le "grand intérêt" que M. ALI porte au dialogue.

De même, une soixantaine de membres de la petite communauté musulmane de Mende, initialement effrayés par l'arrivée de M. ALI, ont fini par rédiger une pétition témoignant de leur soutien, notant que M. ALI se comporte "comme tout bon citoyen Français" [sic]. Ils souhaitent que la vérité sur les propos mensongers publiés à son égard soit établie afin qu'il puisse retrouver une vie normale auprès de sa famille.”

Pourtant, M. A..., le journaliste, avait consacré un article à l'inquiétude de la communauté musulmane quand ils ont su que M. ALI avait été assigné à résidence a Mende, avant qu'il n'arrive et qu'ils ne puissent le connaître ("Des musulmans inquiets de l”arrivée de l'imam", en date du 11 mai 2004).

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