M. Mounir A...

Nous avons en notre possession des attestations, établies uniquement dans le but d'être produites en justice, signées et accompagnées des photocopies recto-verso des pièces d'identité des signataires. Pour des raisons de confidentialité il nous est impossible de divulguer l'identité des signataires et l'intégralité de leur témoignage, mais il nous a paru indispensable d'en résumer quelques extraits pour permettre une meilleure compréhension de cette affaire !

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L'attestation de M. Mounir A... :

“En janvier 2011, je me suis rapproché de M. Mohamed B... , président de l'association gérant la mosquee ENNOUR de Gennevilliers et nous nous sommes entretenus dans le parking de la mosquée, qui se trouve au-dessous de la salle de priere.

Je l'ai informé qu'il y avait une note de la DCRG du 28 novembre 2003 [la deuxième note blanche, jointe à l'attestation] qui lui attribuait certains propos au sujet d'une tentative de déstabilisation de la mosquée ENNOUR. Je lui ai expliqué que selon cette note, il aurait affirmé à la DCRG que M. ALI Yashar, à l'époque imam de la mosquée Assalam d'Argenteuil, conseillait des jeunes extrémistes qui auraient été à l'origine de cette tentative de déstabilisation.

Je lui ai alors montré la 2ème note blanche, dont il a pris connaissance, d'après lui pour la première fois.

Ayant lu la note blanche, M. B... s'est mis en colère en disant que, s'il avait bien parlé avec la DCRG à l'époque, ses propos avaient été entièrement déformés par les rédacteurs de la 2ème note blanche.

En ce qui concerne spécifiquement M. ALI Yashar. M. B... m'a dit qu'il ne le connaissait que de nom.

« M. B... était formel : il n'avait jamais accusé M. ALI Yashar d'être à l'origine d'une tentative de déstabilisation de la mosquée de Gennevilliers. d'autant plus qu'il n'y avait eu absolument aucune tentative de déstabilisation de la mosquée à l'époque.

M. B... m'a dit spécifiquement n'avoir jamais recueilli des informations lui permettant de croire que “certains éléments contestataires [de la mosquée ENNOUR] sollicitaient régulièrement des instructions auprès de M. ALI Yashar”, comme l'affirme la 2ème note blanche.

Par ailleurs, M. B... a été étonné de remarquer que la note blanche attribuait un rôle de boutefeux à deux jeune fidèles de sa mosquée, MM. Rachid M... et Yamine B... , qui auraient pris leurs instructions de M. ALI Yashar.

M. B... m'a affirmé que ces deux jeunes étaient des gens très biens. Qu'ils n'avaient jamais été impliqués dans un extrémisme religieux quelconque, et qui continuaient de fréquenter la mosquée de Gennevilliers. Je connais personnellement Yamine B... et je peux le confirmer : je n'ai jamais entendu de mal sur lui.

Lors de notre premier entretien, M. B... m'a indiqué qu'il serait disposé à préparer une attestation écrite réitérant formellement son témoignage, et qu'il serait disposé même à comparaître à cette fin devant un tribunal.

...Enfin, au printemps 2011, j'ai sollicité l'intervention d'un ami commun pour qu'il rencontre M. B... et lui demande s'il était disposé ou pas à remettre l'attestation qu'il s'était engagé à rédiger, ainsi que la copie de sa pièce d'identité. Nous avons donc pu rencontrer M. B... dans son bureau, il était en présence de son fils. Lors de cet entretien, M. B... a confirmé ses dires à l'égard de M. ALI Yashar, c'est-à-dire:

_ qu'il ne le connaissait pas ;

_ qu'à sa connaissance, M. ALI Yashar n'avait jamais participé à une tentative de déstabilisation de la mosquée de Gennevilliers ;

_ qu'à sa connaissance, M. ALI Yashar n'exercait pas. en 2002-2004. une influence sur les jeunes de la mosquée de Gennevilliers ;

_ qu'il n'a jamais tenu à la DCRG les propos sur ces suiets que lui attribue la 2ème note blanche ;

_ et enfin, que les jeunes identifiés par cette note comme étant des extrémistes ne le sont pas.

Il a ajouté qu'il était profondément attristé par le sort de M. ALI Yashar, et il m'a même donné un billet de 100 € pour aider financièrement M. ALI Yashar. (j'ai ensuite remis cet argent au comité de soutien de M. ALI Yashar.)

Enfin, il nous a remis une copie d'un communiqué, daté du 2 mars 2010 et signé de sa main, adressé “aux membres de l'association ENNOUR”, ainsi qu'une copie de sa carte nationale d'identité. Je joins copie de ce communiqué et de la carte d'identité de M. B... à cette attestation.

Dans ce communiqué, M. B... déclare “n'avoir jamais rencontré M. ALI Yashar, qui, depuis 1991, année où M. B... est entré dans l'association ENNOUR, n'aurait jamais prêché, ni essayé de déstabiliser notre mosquée” ... Il ajoute que M. ALI Yashar “n'a jamais influencé des jeunes de la mosquée ENNOUR” et que “pratiquement les fidèles de notre mosquée ne le connaissent même pas”.

J 'ai remercié M. B... de nous avoir fourni copie de ce communiqué, mais lui ai également expliqué que son témoignage aurait plus de poids s'il rédigeait une attestation en conformité avec les règles légales. Il n'a pas voulu le faire. Il m'a signalé avoir préalablement pris l'avis du bureau de l'association ENNOUR, qui lui avait demandé de ne pas faire une attestation formelle, afin de ne pas compromettre la possibilité pour l'association de recevoir certaines subventions publiques.”

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Le communiqué de M. Mohamed B... , président de l'association gérant la mosquee ENNOUR de Gennevilliers, signé de sa main et accompagné de sa carte nationale d'identité est daté du 2 mars 2010, et est intitulé “Lettre aux membres de l'association”.

Voici son texte intégral :

“Suite au mail, échangé par quelques membres de l'association, m'accusant d'avoir fourni une note aux renseignements généraux sur un imam qui était à la mosquée d'Argenteuil, et qui s'appelle Ali YASHAR, je tiens à préciser ce qui suit :

- Je n'ai jamais rencontré Monsieur Ali YASHAR, ni à Gennevilliers, ni ailleurs, et je ne le connaissais même pas.

- Depuis 1991, année où je suis venu à l'association ENNOUR, qui gérait la mosquée de Gennevilliers, Monsieur Ali YASHAR, n'a jamais prêché, ni essayé de déstabiliser notre mosquée, ni même mis les pieds au port de Gennevilliers.

- Monsieur Ali YASHAR. n'a jamais influencé des jeunes de la mosquée ENNOUR, et que pratiquement les fidèles, de notre mosquée ne le connaissaient même pas. ››

En résumé, M. B... , président de l'association gérant la mosquée ENNOUR de Gennevilliers, et seule source de la deuxième note blanche, tout en reconnaissant avoir parlé avec des agents de la DCRG à l'époque, affirme que ces derniers ont entièrement déformé ses propos, et nie en bloc avoir mis en cause, soit M. ALI, soit les jeunes, prétendument “salifites” radicalisés, auxquels la note attribue une tentative, inexistante, de déstabiliser la mosquée de Gennevilliers

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